Le jeudi 3 juin 2010, Emmanuel Pierrat, avocat au barreau de Paris, a fait une intervention lors du colloque « Justice, presse, politique : des relations tumultueuses ?» qui se déroulait à la médiathèque de Reims. A la question d’un membre de l’assistance « Jusqu’où doit aller la liberté d’expression ?», il répond : « Il faut une liberté d’expression absolue ».
Emmanuel Pierrat précise qu’il ne parle pas en tant qu’avocat, mais en tant que citoyen et le citoyen ne supporte pas de voir que les journalistes aient de moins en moins la possibilité d’exercer pleinement leur métier. En effet, on compte environ 17 000 procès par an fait à l’encontre des journalistes ou des média, tout délit confondu. Non sans provocation, il commente : « 17 000 procès par an dans une démocratie comme la nôtre et qui se vante d’être une terre de liberté d’expression, c’est énorme. »
Il justifie ses propos par le fait qu’à chaque fois qu’on a voulu restreindre la liberté d’expression pour une bonne cause, cela a eu des conséquences graves. La loi visant à empêcher les discriminations permet souvent aux fondamentalistes d’avoir la parole lors des procès et, surtout, d’obtenir gain de cause. Ce sont rarement les modérés qui portent plainte, ce qui rend possible toutes les dérives.
Emmanuel Pierrat constate également qu’il y a trop de censure. Ainsi, à la fin des années 90, Elizabeth Guigou se choque de voir un reportage au journal de TF1 mettant en scène un guide de haute montagne menotté et recroquevillé dans sa cellule, après le décès de plusieurs personnes qu’il avait emmené faire du hors pistes. Peu de temps après, une nouvelle loi est votée et un alinéa interdisant de montrer une personne menottée est ajouté à l’article 9 du code civil sur la présomption d’innocence.
Pour Emmanuel Pierrat, la loi de 1881 ne permet pas une assez grande liberté de la presse et d’expression en général et certains de ses articles ne peuvent plus être appliqués. Il prend l’exemple de l’article stipulant qu’on ne peut porter plainte pour diffamation si l’article de presse ou le livre diffamant a été publié plus de trois mois auparavant. En 1881, ce délai est très court puisque l’information circulait lentement. Aujourd’hui, avec internet, ce délai est devenu beaucoup trop long, surtout qu’il est valable à chaque publication. Il serait donc nécessaire de changer la loi de 1881, mais personne ne le fait parce que c’est très difficile.
Orianne Roger.
Emmanuel Pierrat précise qu’il ne parle pas en tant qu’avocat, mais en tant que citoyen et le citoyen ne supporte pas de voir que les journalistes aient de moins en moins la possibilité d’exercer pleinement leur métier. En effet, on compte environ 17 000 procès par an fait à l’encontre des journalistes ou des média, tout délit confondu. Non sans provocation, il commente : « 17 000 procès par an dans une démocratie comme la nôtre et qui se vante d’être une terre de liberté d’expression, c’est énorme. »
Il justifie ses propos par le fait qu’à chaque fois qu’on a voulu restreindre la liberté d’expression pour une bonne cause, cela a eu des conséquences graves. La loi visant à empêcher les discriminations permet souvent aux fondamentalistes d’avoir la parole lors des procès et, surtout, d’obtenir gain de cause. Ce sont rarement les modérés qui portent plainte, ce qui rend possible toutes les dérives.
Emmanuel Pierrat constate également qu’il y a trop de censure. Ainsi, à la fin des années 90, Elizabeth Guigou se choque de voir un reportage au journal de TF1 mettant en scène un guide de haute montagne menotté et recroquevillé dans sa cellule, après le décès de plusieurs personnes qu’il avait emmené faire du hors pistes. Peu de temps après, une nouvelle loi est votée et un alinéa interdisant de montrer une personne menottée est ajouté à l’article 9 du code civil sur la présomption d’innocence.
Pour Emmanuel Pierrat, la loi de 1881 ne permet pas une assez grande liberté de la presse et d’expression en général et certains de ses articles ne peuvent plus être appliqués. Il prend l’exemple de l’article stipulant qu’on ne peut porter plainte pour diffamation si l’article de presse ou le livre diffamant a été publié plus de trois mois auparavant. En 1881, ce délai est très court puisque l’information circulait lentement. Aujourd’hui, avec internet, ce délai est devenu beaucoup trop long, surtout qu’il est valable à chaque publication. Il serait donc nécessaire de changer la loi de 1881, mais personne ne le fait parce que c’est très difficile.
Orianne Roger.
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